Le programme fédéral pour les interprètes afghans réfugiés affiche complet
Radio-Canada
Le gouvernement fédéral traite les dernières des 18 000 demandes remplies dans le cadre du programme spécial d'immigration destiné aux anciens employés afghans des Forces armées ou du gouvernement canadien et à leurs familles.
Tandis que le ministère de l'Immigration assure que d'autres portes demeurent ouvertes pour les réfugiés qui veulent venir au Canada, les défenseurs des réfugiés affirment que la décision de mettre fin au programme spécial abandonne des Afghans qui cherchent désespérément à rejoindre le pays.
Le programme a été mis en place il y a près d'un an, quelques semaines avant que Kaboul ne tombe aux mains des talibans en août 2021 et avant que le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau ne promette de recevoir 40 000 Afghans en sécurité.
Le portail d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour le programme est toujours accessible en ligne, mais un porte-parole du ministère de l'Immigration a confirmé dans un communiqué de presse que toutes les places dans le programme ont été prises.
Les demandes de quelque 15 000 Afghans et membres de leur famille sont à différents stades de traitement, a écrit le porte-parole de l’IRCC.
Le Toronto Star a d'abord rapporté que le programme semblait être sur le point de fermer à la mi-juin, ce qui a incité une coalition d'organisations d'aide à publier une déclaration commune condamnant cette décision.
Il n'y a pas eu beaucoup de clarté sur les critères précis de la part du gouvernement, a déclaré Lauryn Oates, directrice générale de Canadian Women 4 Women in Afghanistan.
Mme Oates explique que 17 personnes de son organisation ont demandé au gouvernement canadien d'indiquer si elles étaient admissibles au programme. Elles ont toutes entamé les démarches l'année dernière, mais elles n'ont pas encore reçu d'invitation à présenter une demande, ajoute-t-elle.
« Ils ont tout essayé. Ils ont frappé aux portes d'autres gouvernements, d'autres ambassades, de toutes sortes d'autres programmes. [...] Ils sont piégés et ils sont en danger. »