Le prix moyen des maisons unifamiliales à Whitehorse dépasse 700 000 $
Radio-Canada
Les prix de l'immobilier continuent de fracasser des records, à Whitehorse. Les plus récentes statistiques font état d'un prix moyen d’une maison unifamiliale à 701 200 $ pour le troisième trimestre de 2022.
Cette plus récente donnée représente une augmentation de 6,8 % par rapport à la même période en 2021. Cette augmentation n'est toutefois pas la plus marquée de l'histoire. Entre 2020 et 2021, pour le même trimestre, l'augmentation moyenne au territoire a atteint un record de 15,4 %, selon les données du Bureau des statistiques du Yukon.
Le président de l’association immobilière du Yukon, Marc Perreault, explique que cette tendance demeure la même depuis des années : le territoire, avec une économie basée sur la fonction publique, attire de nouveaux arrivants et l’offre immobilière ne suffit pas à la demande.
Cela dit, le président admet observer un certain refroidissement du marché. Les maisons restent sur le marché plus longtemps.
« Je pense qu’on va avoir un ajustement, [...] que les taux d’intérêt affectent [les ventes]. Le monde a un peu plus peur de rentrer dans une hypothèque un peu plus élevée à cause des taux d’intérêt donc on voit un ralentissement. »
Marc Perrault ne s’attend toutefois pas à ce que les prix commencent à descendre. La demande demeure importante, entre autres en raison du manque de propriétés sur le marché.
La mairesse de Whitehorse, Laura Cabott, abonde en ce sens. Selon elle, le retard dans le développement de nouveaux lotissements résidentiels il y a 10 ans a poussé le marché immobilier à la hausse. Nous en payons le prix maintenant, résume-t-elle.
Laura Cabott soutient toutefois que la Ville fait son possible pour favoriser la construction, en octroyant, par exemple, deux fois plus de permis de construction cette année qu’il y a deux ans. Elle rappelle en outre que le développement de lotissements relève surtout du territoire.
Selon la néo-démocrate Emily Tredger, l’état de l’immobilier a de graves conséquences sur le recrutement de main-d'œuvre au moment même où, dit-elle, les secteurs de l’éducation et de la santé peinent à pourvoir les postes vacants.