Le plan d’Ottawa en matière d’immigration critiqué par des organismes fransaskois
Radio-Canada
Le programme du Plan d'immigration du gouvernement fédéral, qui prévoit de réserver 4,4 % d'immigrants francophones hors Québec, n'est pas du goût de certaines organisations fransaskoises. Pour elles, le taux prévu est insuffisant.
Je suis frustré que le ministre ne veuille pas augmenter le taux de francophones qui vont venir s'installer à l'extérieur du Québec, ce qui veut dire qu'on fait un énorme recul, a déclaré le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard.
Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Sean Fraser, a présenté ce mardi le Plan des niveaux d’immigration 2023-2025.
Ainsi, le gouvernement fédéral compte accueillir 465 000 nouveaux résidents permanents l’année prochaine. De ces immigrants francophones, 4,4 % d'entre eux sont réservés aux provinces hors Québec.
Selon Denis Simard, il faut plus d'immigrants pour éviter un recul démographique de la communauté francophone.
Si l'on n'atteint pas les pourcentages que demandent l'ACFA, L'ACF et les autres organismes, soit un minimum de 12 % d'immigration francophone hors Québec, on va automatiquement faire un recul dans notre poids démographique, a ajouté Denis Simard.
De son côté, le directeur général du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan, Kouamé N’Goandi, souligne que l'objectif des 4,4 % n’a jamais été atteint.
Il faut que cet engagement qui avait été pris dès le début soit un engagement réel, un engagement à long terme, pas juste une politique sans engagement après, a affirmé Kouamé N’Goandi.
En plus des 465 000 immigrants attendus l'année prochaine, le plan du gouvernement prévoit également accueillir 485 000 immigrants en 2024 et un demi-million en 2025.