Le Parti libéral souhaite miser sur la décentralisation en santé
Radio-Canada
Les trois candidats du Parti libéral du Québec (PLQ) en Abitibi-Témiscamingue se sont engagés à donner davantage de pouvoir décisionnel aux établissements de santé régionaux si le parti forme le gouvernement le 3 octobre prochain.
Le PLQ souhaite avant tout s’attaquer à l’enjeu du triage. Jean-Maurice Matte, candidat dans la circonscription d’Abitibi-Est, dit vouloir permettre aux centres hospitaliers de la région de répartir les patients moins urgents dans des établissements de périphérie grâce à un service de navette.
« On a la chance d’être bien déployé sur l’ensemble du territoire, profitons-en pour améliorer l’efficacité du triage. Ça, ça passe par une gestion de proximité; une gestion par établissement, ou par MRC. »
En ce moment, on transporte des échantillons de sang entre les hôpitaux, on devrait être capable de transporter certains patients. Les cas moins urgents bénéficieraient d'un meilleur triage vers des établissements où des médecins offriraient des services sur rendez-vous, précise-t-il.
Rappelons que selon une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), 72,8 % des visites aux urgences en Abitibi-Témiscamingue ont un faible degré d’urgence (priorités 4 et 5), comparativement à 53 % pour l’ensemble du Québec.
Selon M. Matte, la mesure proposée rendrait aussi la région plus attractive pour les professionnels de la santé et pour les nouveaux arrivants.
Quand on aura démontré notre efficacité, ce sera encore plus tentant pour les médecins, les infirmières ou la population en général de venir ou de rester en région, estime-t-il.
Les candidats libéraux souhaitent également diminuer les investissements dans la main-d'œuvre indépendante en santé; trop coûteuse, selon eux.
Guy Bourgeois, candidat dans la circonscription d'Abitibi-Ouest, considère que cette somme pourrait plutôt servir à améliorer les conditions de travail des travailleurs du secteur public.