
Le ministre du Travail dit non à une hausse de l’âge de la retraite
Le Journal de Montréal
Face à la pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement caquiste a en sa possession quelques leviers, mais repousser la retraite à 67 ans n’est pas dans les cartons, a confirmé le ministre du Travail Jean Boulet.
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« Nous continuons d’analyser nos options, notamment de nature fiscale, mais pour le moment, le rehaussement de l’âge de la retraite n’est pas envisagé », a-t-il souligné au Journal, en marge de la Conférence de Montréal.
Cela n’empêche toutefois pas le ministre de courtiser les travailleurs expérimentés afin de les retenir au travail, « un des bassins de main-d’œuvre sur lequel on doit continuer de travailler. Nous avons déjà fait beaucoup pour inciter les travailleurs expérimentés à rester ou retourner sur le marché du travail », explique-t-il.
Pour favoriser l’emploi de ces travailleurs, il existe au Québec un crédit d’impôt pour le prolongement de carrière, un programme de réduction de taxes sur les salaires et d’autres mesures qui permettent aux employeurs de réorganiser le travail.
« C’est important de rappeler qu’on a augmenté de 14,3 % le nombre de travailleurs de 65 ans et plus qui sont revenus dans le marché de l’emploi », précise-t-il.
Mais il y a encore beaucoup à faire pour convaincre ces travailleurs de continuer à travailler. Le mois dernier, la baisse de l’emploi observée au pays a été presque entièrement attribuable à la diminution du nombre de travailleurs âgés de 55 ans et plus.
