Le ministre Bonnardel nie que le 911 de la SQ soit au bord de la rupture de service
Radio-Canada
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a reproché jeudi à la députée libérale Jennifer Maccarone de créer un faux problème de sécurité en évoquant une possible rupture de service du 911 de la Sûreté du Québec (SQ), en raison de la pénurie de répartiteurs.
Questionné pour une deuxième semaine consécutive à l'Assemblée nationale par Mme Maccarone, qui agit comme porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, le ministre Bonnardel a martelé qu'il est impossible qu'un appel d'urgence au 911 par un citoyen en détresse soit ignoré.
La Sûreté du Québec est équipée d'un système téléphonique qui fait basculer les appels dans un autre centre municipal de gestion des appels. Donc, s'il y a un problème, la population n'a pas à s'inquiéter. Et s'il manque d'employés comme répartiteurs à la Sûreté du Québec, il y a d'autres centres d'appels qui vont prendre la relève, a affirmé François Bonnardel durant la période des questions.
Au printemps dernier, les Coops de l'information avaient obtenu copie d'une note confidentielle de la direction de la SQ évoquant la difficulté d’attraction et de rétention du personnel qui met de plus en plus la Sûreté à risque d’une rupture de service, selon le directeur des ressources humaines de la police provinciale, Luc Belzile.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), qui représente plus de 300 répartiteurs d'urgence à la SQ, a exprimé les mêmes appréhensions pour la sécurité de la population.
La députée libérale a répété que la mission de la Sûreté du Québec était compromise, à la lumière de transcriptions de conversations entre policiers sur les ondes radio.
Cette situation expose l'organisation à des risques pouvant compromettre sa mission, la continuité des services de première ligne, ainsi que la sécurité des policiers et des citoyens, a-t-elle affirmé à la période des questions.
Le 911 est sous juridiction municipale. Si quelqu'un souhaite appeler, il y a quelqu'un qui va répondre au téléphone. Si le cas est nécessaire, l'appel sera transféré à un centre de la Sûreté du Québec, a insisté M. Bonnardel.
« Jamais, au grand jamais, il n'y aura une rupture de service pour le 911. Jamais. C'est injuste de laisser croire à la population que le 911 pourrait ne pas fonctionner. »