Le maire de Toronto visé par une plainte au sujet de tweets sur une juge
Radio-Canada
Le maire de Toronto, John Tory, fait l'objet d'une plainte auprès de la Commission civile de l’Ontario sur la police après qu'il a dénoncé sur Twitter la décision d'une juge d'accorder une libération sous caution à un homme accusé d'avoir tué un policier.
Le maire a qualifié la décision en septembre de la juge Jill Copeland de douteuse, affirmant qu'il était presque impossible d'imaginer des circonstances justifiant une libération sous caution dans une affaire de meurtre au premier degré.
La controverse porte sur le cas d'Umar Zameer, 31 ans, qui est accusé d'avoir happé volontairement l'agent Jeffrey Northrup en juillet dernier dans le stationnement souterrain de l'hôtel de ville. M. Northrup était alors habillé en civil.
Le premier ministre Doug Ford et le maire de Brampton, Patrick Brown, ont aussi critiqué la décision de la magistrate de libérer l'accusé sous caution.
En raison d'un interdit de publication, le contenu des audiences et les raisons citées par la juge de la Cour supérieure pour expliquer la libération sous caution ne peuvent pas être rapportés publiquement.
Le regroupement d'avocats Law Union of Ontario a déposé une plainte formelle contre M. Tory lundi auprès de la Commission civile de l’Ontario sur la police, une organisation quasi-judiciaire indépendante.
Selon la plainte, le maire, qui siège aussi à la commission des services policiers de Toronto, a enfreint le code de conduite de la commission. La Law Union of Ontario écorche aussi le premier ministre Ford et le maire Brown.
Le fait qu'ils critiquent [la juge] sans connaître les faits peut mettre en péril le droit de l'accusé à un procès équitable, soutient Howard Morton de la coalition.
Le bureau du maire Tory indique qu'il maintient ses commentaires.