Le député fédéral Kevin Vuong plaide coupable devant une cour martiale
Radio-Canada
À Montréal, le réserviste et député torontois Kevin Vuong a plaidé coupable mercredi d'une accusation d'avoir failli à son devoir de rapporter à ses supérieurs de l'armée qu'il avait été mis en accusation en 2019 au sujet d'allégations de nature sexuelle.
Avec son plaidoyer, le réserviste de la marine Kevin Vuong est donc coupable d'avoir omis d'avertir son employeur qu'il faisait face à la justice dans la société civile au sujet d'une accusation d'agression sexuelle en 2019 qui avait été abandonnée après avoir été mise au jour l'automne dernier.
L’enseigne de vaisseau de 1re classe Vuong a été condamné à payer une amende de 500 $.
Le commandant Walter Moniz - le militaire responsable de l'accusation - a indiqué à la cour que Kevin Vuong avait averti les Forces armées canadiennes qu'il faisait face à la justice une heure avant que la nouvelle ne s'ébruite dans la presse.
Le commandant Moniz a déclaré que Kevin Vuong [l]'a définitivement pris au dépourvu, ainsi que la chaîne de commandement supérieure.
M. Moniz a ajouté qu'il avait senti à l'époque que Kevin Vuong était gêné, mais que ce dernier pensait que l'affaire était close puisque l'accusation avait été retirée.
Le lieutenant-commandant Paul Hong, qui a plaidé en faveur de Kevin Vuong, a pour sa part qualifié ce dernier d'homme ambitieux et de bourreau de travail, en précisant que sa mère était malade.
Le capitaine de vaisseau Étienne Landry, qui a présidé l'audience, a fait savoir qu'il avait à sa portée d'autres mesures bien plus sévères pour le sanctionner.
Il a toutefois pris en compte de nombreux facteurs atténuants comme le jeune âge de l'officier, ses remords, l'absence d'antécédents judiciaires, sa récente promotion dans la marine et les possibilités de réinsertion dans l'armée et la société civile.