La victoire de Houle aura des répercussions « énormes » pour Premier Tech
Radio-Canada
Le président de l'entreprise québécoise Premier Tech, dont le logo ornait le maillot d'Hugo Houle lors de sa victoire historique mardi à l'issue de la 16e étape du Tour de France, a qualifié « d'énormes » les retombées de l'exploit du cycliste de Sainte-Perpétue.
L'exposure qu'on a reçu, c'est incalculable. Le Tour de France, c'est diffusé en direct pendant quatre à six heures par jour, pendant trois semaines. Et c'est un événement diffusé dans 130 pays. C'est énorme. Donc, c'est beaucoup de visibilité, et ça vient renforcir notre image de marque. Au-delà de ça, c'est le sentiment de fierté qui vient souder tous nos employés ensemble, a d'abord mentionné Jean Bélanger, qui a pris quelques minutes pour discuter au téléphone avec La Presse canadienne entre deux réunions, mercredi, à Paris.
L'homme d'affaires est à la tête d'une multinationale spécialisée dans les produits d'horticulture et d'équipement industriel présente dans une vingtaine de pays, dont le siège social est situé à Rivière-du-Loup. Israel-Premier Tech est une équipe cycliste canadienne inscrite à la Grande Boucle qui mise sur des talents locaux comme Houle, les Montréalais Guillaume Boivin et James Piccoli, ainsi que les Ontariens Michael Woods et Alex Cataford. À noter que Piccoli et Cataford ne font pas partie du contingent de huit coureurs dans le Tour.
On me dit qu'hier, à Rivière-du-Loup, à un moment donné, quand Hugo a franchi le fil d'arrivée, on a entendu crier partout sur les étages. Le temps s'est arrêté, tout le monde disait : "Viens voir, viens voir." Tout le monde était rassemblé devant des écrans pour assister aux derniers kilomètres. C'était vraiment énorme. Vraiment, a raconté M. Bélanger, encore sur un nuage.
Houle est devenu mardi le deuxième cycliste canadien, et le premier Québécois, à remporter une étape du Tour de France, la plus prestigieuse course cycliste du monde. Steve Bauer avait accompli l'exploit avant lui, en enlevant les honneurs de la première étape en 1988.
Au lendemain de ce coup d'éclat, Bélanger, à l'instar de Houle, peinait encore à réaliser l'ampleur de ce qui venait de se produire.
Je me remets tout juste de la victoire d'Hugo. C'est encore tout frais et, encore ce matin, je parlais avec Hugo alors qu'il se dirigeait vers la ligne de départ (de la 17e étape) et nous étions encore tous les deux très fébriles. Hugo est encore sur un high de sa victoire d'hier, a-t-il confié.
Jean Bélanger a d'ailleurs souligné que sa relation avec l'athlète de 31 ans dépasse le simple partenariat commercial. Houle lui avait dit qu'il sentait qu'un exploit allait se produire après sa troisième place vendredi dernier.
Les proches d'Hugo savaient que quelque chose de gros s'en venait. Surtout qu'au niveau mental, Hugo est très, très fort cette année. Vendredi, quand on s'est parlé après son podium, il m'a dit : "Jean, c'est une première étape, mais je vais en gagner une. Je te le dis, je le sens. Je vais en gagner une un jour." Et trois jours plus tard, il réussit à le faire. J'en ai encore des frissons.