La triple mission de Gaëtane Thiney aux États-Unis
Radio-Canada
Elle est une joueuse légendaire du Paris FC, la capitaine qui refuse depuis toujours les propositions de l’Olympique Lyonnais ou du Paris Saint-Germain. Elle est une figure marquante de l’équipe de France, avec ses 163 sélections et ses 58 buts. Mais aujourd’hui, Gaëtane Thiney est la fille heureuse de montrer à ses parents son nouveau milieu de vie.
Maman et papa Thiney visitent la région de New York pour la toute première fois. Leur grande enfant de 35 ans s’installe dans la voiture pour s’entretenir avec Radio-Canada Sports pendant qu’ils explorent les lieux, au milieu des klaxons. Si elle est rigoureusement fidèle à son club, l'attaquante avait toujours voulu vivre une expérience à l’étranger, et c’est au Gotham FC de la NWSL, jusqu’à la fin de la saison, qu’elle satisfait son insatiable soif d’apprentissages.
Elle se dit hyperactive et épicurienne. Elle veut découvrir tout, goûter à tout. Thiney a choisi les États-Unis parce que les saisons américaine et française sont décalées. Cela lui permet de ne pas partir trop longtemps, mais d’en profiter intensément, avec ce calendrier de matchs incroyable, hallucinant.
Avant la pandémie, Thiney s’est mise à faire des recherches sur les clubs de la NWSL, mais elle n’est pas passée par quatre chemins pour aboutir au Gotham FC. Elle avait le luxe de contacter directement la grande Carli Lloyd, no 10 new-yorkaise, qui s’est empressée de relayer ses coordonnées à la directrice générale de l’époque, Alyse LaHue, et à l’entraîneuse – de l’époque aussi, c’est une saison bizarre à Gotham – Freya Coombe.
Cette dernière cherchait justement à recruter Thiney depuis des mois, mais elle n’arrivait pas à trouver son agent. Et pour cause : la joueuse n’en a pas. Je pense que je suis assez carrée pour écrire un courriel, souligne-t-elle.
Toute cette histoire m’a fait dire que c’était tout tracé pour aller à New York, soutient Thiney. J’ai laissé tomber les autres clubs, les visites. J’ai fait un peu confiance à la vie, parce que je me dis que, dans la vie, il n’y a pas grand-chose qui tient au hasard.
Je profite de chaque instant, même si je serai très heureuse de retrouver les miens en rentrant.