La sous-traitance des chirurgies n’est pas une solution miracle, croit un syndicat
Radio-Canada
L’annonce des mesures pour réduire les temps d'attente de chirurgie en Saskatchewan n’emballe pas le Syndicat canadien de la fonction publique
Le président du local 5430 du Syndicat canadien de la fonction publiqueSCFP, Bashir Jalloh, explique que la réticence du gouvernement provincial à écouter ses experts médicaux, même pendant la pandémie de COVID-19, a contribué aux retards de chirurgie dans la province.
« La sous-traitance des chirurgies n'est pas une solution miracle pour réduire le temps d'attente »
Il ajoute qu’il existe un nombre limité d’employés dans le milieu de santé et la privatisation d'un plus grand nombre de services de santé éloignera le personnel médical du système public, croit-il.
Selon lui, cette sous-traitance des opérations chirurgicales va augmenter les coûts dans les cliniques privées et les citoyens devront payer plus cher pour recevoir des soins de qualité.
Aucune chirurgie privée ne pourra résoudre les problèmes à grande échelle auxquels notre système de santé est confronté a-t-il lancé.
Le conseiller en politiques de santé de la Ville de Saskatoon, le Dr Dennis Kendel, affirme qu’il n’existe pas de recette magique pour récupérer le retard des 35 000 chirurgies en attente en Saskatchewan.
Il pense que le transfert des patients vers le secteur privé n'aidera pas nécessairement le système de santé.
Même les patients qui subissent des chirurgies mineures peuvent avoir besoin de soins postopératoires en unité de soins intensifs. Cette intervention ne peut pas être faite dans une clinique privée, mais plutôt à l'hôpital, explique le médecin.
