La renaissance du Festival en chanson de Petite-Vallée
TVA Nouvelles
Après des éditions marquées par les incendies du Théâtre de la Vieille Forge, de la Maison LeBreux puis les contraintes pandémiques, le Festival en chanson de Petite-Vallée revenait vers un semblant de normalité, avec les 20 000 festivaliers attendus à plus de 60 spectacles.
Pour la deuxième soirée de la 39e édition, l’événement recevait, pour une de ses rares visites au Québec, le Louisianais Zachary Richard, un des grands favoris de la foule.
Rapidement, le musicien a conquis le public, qui a même applaudi avant la fin d’«Au bord du lac Bijou». «C’est des applaudissements prématurés, ça se soigne ça», a-t-il lancé, provoquant une vague de ricanements nourris de la foule. Le rire a fait place à l’écoute attentive avec «Au bal du Bataclan», une pièce qu’il a composée après avoir rencontré un couple qui s’est connu en thérapie après avoir tous deux vécu la tragédie en novembre 2015. Un enfant est né de l’union.
Pour Zachary Richard, la culture francophone de la Louisiane est loin d’être morte. «À chaque fois que quelqu’un veut mettre le dernier clou au cercueil de la culture franco-louisianaise, elle se relève et demande une bière», a-t-il blagué. Bien entouré des musiciens d’expérience Rick Haworth à la guitare, Francis Covan au violon, Mario Légaré à la contrebasse et Paul Picard aux percussions, le quintette a développé au cours de la soirée une véritable communion avec le public.
Habile raconteur, le Louisianais a joliment présenté chacune de ses ritournelles, le public pendu à ses lèvres, comme avec «La chanson des migrateurs», une chanson qui évoque le caractère éphémère de la vie qu’il a présenté à son professeur d’arts martiaux, parce qu’il avait oublié de lui offrir un cadeau. Il a présenté peu de temps après «Irving Whale», une chanson qu’il a «apprise à Star Académie». Mais c’est vraiment avec «L’arbre est dans ses feuilles», une chanson qui ne nécessite pas de présentation, qu’il a fait réellement lever la fête, avec le public qui faisait les chœurs de la chanson. Une autre immortelle, «La ballade de Jean Batailleur» a suivi.
Visiblement, le public ne s’est pas soigné, parce qu’il a encore applaudi avant la fin de la chanson, et n’a pas arrêté.
Juste avant la prestation, la députée de Gaspé, Méganne Perry Melançon, a présenté la médaille de l’Assemblée nationale à Denise Lebreux, «une aubergiste hors pair qui est passée à travers toute sorte d’épreuves», a raconté l’élue péquiste. Pilier du Festival en chanson, elle a fondé la première édition comme étant le Festival de la parenté, puis a passé le flambeau quelques années plus tard à son fils Alan Côté.
«Aux États-Unis, amène-toi une barre tendre dans ton sac.» De passage à Valleyfield pour sa tournée Néo-romance, la pianiste Alexandra Stréliski s’est confiée sur ses expériences dans les coulisses de salles de spectacle qu’elle a visitées partout à travers le monde. Comment se comparent-elles à celles au Québec?