
La nécessité de soutenir les espaces dédiés aux jeunes
Métro
Il n’existe pas de recette miracle pour contrer les actes de violence qui émaillent l’actualité de Rivière-des-Prairies. Mais l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles a choisi de miser en grande partie sur la prévention pour y arriver. Et si la Maison des jeunes peut jouer un rôle crucial dans cette prévention, encore faut-il qu’elle ait les moyens d’y accueillir tous les jeunes qui le souhaitent.
Comme le soulignait la mairesse d’arrondissement Caroline Bourgeois lors de l’assemblée du conseil du mois de juin, en réponse à une citoyenne inquiète pour sa sécurité et celles de ses enfants, «ce n’est pas acceptable qu’à la Maison de jeunes de Rivière-des-Prairies, des jeunes se heurtent à une porte close parce qu’il n’y a plus de place».
«Ça n’a aucun sens qu’en 2022, on se retrouve dans situation là. J’ai entamé des discussions pour qu’on puisse voir comment on est capable d’augmenter la capacité» des lieux, précisait-elle, en entrevue avec Métro.
La MDJ existe depuis bientôt 38 ans à RDP. Elle accueille de nombreux jeunes du quartier, qui sont libres de profiter des lieux comme ils l’entendent, mais à qui sont aussi proposées de nombreuses activités.
«Ici, tu vas trouver des jeunes qui vont partager les mêmes passions que toi», explique un adolescent de 15 ans, qui préfère rester anonyme. L’élève du secondaire explique qu’il y a beaucoup d’endroits pour se retrouver dans le district, selon lui, que l’on aime le sport, la musique ou tout simplement pour se détendre.
Et pourtant, aux heures de pause ou après la fin des classes, la Maison des jeunes, installée dans un petit bâtiment de deux étages, se remplit bien vite.
«Si on nous donne une nouvelle bâtisse, plus grande, c’est sûr qu’on dit oui», affirme un des intervenants communautaires, âgé de 25 ans. D’après lui, de nombreux ados ne savent même que la MDJ existe et ce qu’elle propose.
