La lettre de Labeaume s’invite à la grande fête caquiste
Radio-Canada
La lettre écrite par Régis Labeaume au premier ministre, dans laquelle il descend en flammes le projet de troisième lien et lève le voile sur les jeux de coulisses qui ont ponctué l’élaboration du tramway, s'invite à la fête de la CAQ, qui célèbre son conseil général et son 10e anniversaire cette fin de semaine.
La position du maire sortant n'a pas surpris le premier ministre.
Je lui en ai parlé souvent en privé et j'ai toujours senti qu'il n'y avait pas un gros appui, a affirmé François Legault lors d’un impromptu de presse tenu à l’ouverture du conseil général de la CAQ. Bon, il l'avait appuyé officiellement avant l'élection, et après l'élection, je pense qu'il a dit ce qu'il en pensait.
Le premier ministre a confirmé qu'il allait répondre à Régis Labeaume, réitérant que la conclusion demeure la même après avoir étudié tous les scénarios possibles pour régler les problèmes de congestion dans la région de Québec : il faut un troisième lien.
Est-ce que c'est mieux un pont, est-ce que c'est un tunnel? Chacun a droit à son opinion : nous on pense que c'est mieux un tunnel parce qu'on est capable d'avoir du transport en commun de centre-ville à centre-ville.
Dans un message de 4000 mots adressé à François Legault et publié vendredi sur les réseaux sociaux, le maire sortant réfute, études démographiques à l’appui, la nécessité de creuser un tunnel sous le fleuve pour relier les centres-villes de Lévis et de Québec.
Régis Labeaume affirme que la majorité des déplacements de la rive sud vers Québec se font à partir de l’ouest. Il souligne également que la croissance démographique dépassera 20 % dans Lotbinière au fil des prochaines années, tandis que l’est de Lévis, au contraire, vieillira et se dépeuplera.
Les poids lourds caquistes qui ont défilé au micro ont tous attribué la lettre de Régis Labeaume à ses états d'âme, sans remettre en cause la validité même du tunnel entre Québec et Lévis.
Il faudrait peut-être poser plus la question à M. Labeaume : est-ce qu'il a été déçu du résultat des élections parce que son équipe n'a pas gagné? s'interroge la vice-première-ministre et ministre responsable de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault.