La hausse des loyers en 2023 à l’Î.-P.-É. pourrait être réduite à 0 %
Radio-Canada
Le ministre du Développement social et du Logement de l’Île-du-Prince-Édouard a déposé un projet de loi, mardi, qui prévoit de limiter à 0 % la hausse des loyers dans la province en 2023.
Le projet de loi du ministre Matthew MacKay a reçu un appui unanime lors de la première lecture à l’Assemblée législative, ce qui lui a permis de passer à la deuxième lecture le jour même.
La Commission de réglementation et d’appels de l’Île-du-Prince-Édouard a annoncé peu avant la tempête Fiona en septembre qu’elle allait permettre en 2023 la plus importante hausse des loyers de son histoire : 10,8 % dans le cas des logements chauffés au mazout et 5,2 % dans le cas des autres non chauffés ou chauffés autrement qu’avec le mazout.
Matthew MacKay dit avoir entendu de nombreux locataires ainsi que des organismes qui représentent des propriétaires depuis cette annonce de la Commission.
Je sais que des locataires ne peuvent pas payer plus en ce moment. J’ai reçu des centaines de messages de la part de locataires qui étaient très polis et qui disaient qu’ils ne pouvaient pas payer cela. Nous comprenons que les propriétaires ont des coûts considérables, mais nous n’avons pas les moyens de payer cela, a expliqué Matthew MacKay durant le débat sur son projet de loi.
La hausse maximale permise des loyers à l’Île-du-Prince-Édouard a été de 1 % ces deux dernières années. Le ministre avait promis d’intervenir peu après l’annonce de la Commission.
Le Parti vert avait fait savoir que ses députés étaient prêts à déposer un projet de loi afin de limiter à 1 % la hausse des loyers chauffés au mazout et à 0 % dans le cas des autres si le gouvernement n’agissait pas lui-même.
Durant le débat, le ministre a dit comprendre que les propriétaires subissent une hausse des coûts en matière d’impôt foncier, d'assurance, de taux d'intérêts et de combustible.
Je veux travailler avec les propriétaires dès maintenant, écouter leurs préoccupations, parce que je sais que ce n’est pas leur faute et que nous devons les appuyer aussi sans augmenter les loyers, a déclaré M. MacKay.