La Fondation cancer du sein du Québec s’attaque aux délais de diagnostic
Radio-Canada
Exaspérée par l'attente pour obtenir un diagnostic de cancer du sein, la Fondation cancer du sein du Québec lance un projet pilote afin de déterminer où se trouvent les goulots d'étranglement, soutenir les femmes en attente d'un tel diagnostic et, à terme, réduire les délais d'attente.
La Fondation a lancé, vendredi à Montréal, le Projet Diagnostic, une ligne téléphonique destinée aux femmes qui sont en processus de prédiagnostic, c'est-à-dire qu'un cancer du sein est soupçonné, mais qui attendent de passer à la radiologie et à la biopsie afin d'avoir un diagnostic et un plan de traitement.
La présidente-directrice générale de la Fondation, Karine-Iseult Ippersiel, a expliqué que le Québec fait figure de cancre canadien, malgré un système de dépistage reconnu comme l'un des meilleurs au pays.
Au Québec, une femme qui soupçonne avoir un cancer du sein ou qui a eu un examen d'imagerie anormal peut parfois attendre jusqu'à 17 semaines avant d'avoir son diagnostic. C'est énorme. C'est beaucoup trop.
Notre province figure au 10e rang des provinces canadiennes en termes de délai d'attente d'un diagnostic, a-t-elle précisé.
Présent au lancement, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a reconnu que cette attente dépasse les bornes. Chaque jour qui passe entre la première évaluation, l'auto-évaluation et [la confirmation], ça n'a pas de bon sens qu'il y ait autant de temps qui passe. Ça ne fait aucun sens.
La réponse aux appels sur la ligne téléphonique sera offerte par des femmes ayant elles-mêmes vécu un cancer du sein. Leur rôle consistera d'abord à offrir du soutien aux femmes en attente d'un diagnostic, les aider à naviguer dans le réseau pour trouver les ressources nécessaires.