La couverture ambulancière de nuit réduite dans sept villages de L’Islet
Radio-Canada
Des ambulanciers de la région de L'Islet-Sud, à l'est de Lévis, dénoncent ce qu'ils considèrent comme une réduction de la couverture ambulancière la nuit dans sept municipalités de la région à partir du 31 mars.
C'est l'une des conséquences des changements d'horaires des ambulanciers de la région annoncée par le gouvernement du Québec en juin dernier.
Les ambulanciers ont vu leurs horaires de faction être modifiés pour des horaires de jour. Au plus tard le 31 mars, ils seront en poste entre 6h et 18h.
Ainsi, le service ambulancier situé à Saint-Fabien-de-Panet sera inaccessible le soir et la nuit. Les territoires de Saint-Just-de--la-Bretenières, Lac-Frontière, Sainte-Lucie-de-Beauregard, Saint-Paul-de-Montminy, Sainte-Apolline-de-Patton, Saint-Fabien-de-Panet et Saint-Magloire-de-Bellechasse ne seront plus desservis la moitié de la journée.
Ces secteurs seront desservis par des secteurs avoisinants, ce qui devrait retarder de 30 à 45 minutes les interventions ambulancières entre 18h et 6h.
Toute la nuit, le camion qui est ici [Saint-Fabien-de-Panet], il n'aura pas d'ambulancier à l'intérieur pour pouvoir desservir la population, prévient Stéphanie Roy, ambulancière pour Ambulances L'Islet-Sud depuis 12 ans.
Environ 4000 habitants devraient être touchés par ces changements. Entre 100 et 150 appels seront redirigés, croit Mme Roy. Ça va devoir être les camions d’Armagh, Saint-Pamphile et Sainte-Justine qui vont devoir desservir notre territoire, déplore l'ambulancière.
L'objectif du gouvernement dans ces changements d'horaires était de bonifier la présence ambulancière et améliorer les conditions de travail des paramédicaux. Or, dans le cas de Saint-Fabien-de-Panet, l'offre sera augmentée seulement pendant une demi-journée, selon Stéphanie Roy. Chaque seconde compte. C'est ce qu'on voulait, mais une augmentation d'un horaire de 24 h et non seulement le jour, pour l'enlever complètement la nuit.
Règle générale : les interventions de nuits sont plus graves que les interventions de jour, rappelle le superviseur d'ambulances Islet-Sud, Mario Robitaille. C'est souvent des appels qui sont plus urgents de nuit. Les gens qui ont des petits bobos bien bénins qui durent depuis 2 semaines, ils n'appellent pas la nuit, ils appellent de jour. La nuit, c'est souvent des problèmes plus graves.