La C.-B. étend sa taxe sur la spéculation et l’inoccupation immobilières à plus de régions
Radio-Canada
À partir de début 2023, la taxe sur la spéculation entrera en vigueur dans plusieurs autres régions de la Colombie-Britannique afin de freiner la spéculation immobilière et encourager la remise de logement sur le marché locatif, notamment aux abords des grandes villes.
Les propriétaires de maisons ou de logements situés dans les villes et municipalités de North Cowichan, Duncan, Ladysmith, Lake Cowichan, sur l’île de Vancouver, ainsi que les municipalités de Lions Bay et Squamish devront s’attendre à devoir payer une taxe supplémentaire si leur habitation est inoccupée la majorité du temps.
Un rapport indépendant confirme que la taxe sur la spéculation immobilière et les logements vacants contribue à maintenir les prix des logements et des loyers et à remettre des milliers de propriétés vides sur le marché.
Déjà en vigueur notamment à Vancouver, Victoria, Nanaimo et Abbotsford, cette taxe, aussi appelée taxe d’inoccupation, représente 0,5 % de la valeur d’une propriété et s’applique dans le cas où une personne est propriétaire de plus d’une habitation, sans pour autant en permettre la location.
Si vous choisissez de laisser une habitation vide dans l’une de ces communautés alors que tant de gens peinent à trouver un toit où vivre, alors vous allez payer une taxe. On s’assure ainsi que les maisons servent à abriter les gens plutôt qu’à être un investissement spéculatif, souligne la ministre des Finances Selina Robinson.
Selon la province, même si 99 % des propriétaires en sont exemptés, cette mesure a tout de même permis le retour d’environ 20 000 logements sur le marché locatif dans la région de Vancouver depuis son implantation en 2018.
L’abordabilité des logements est le défi d’une génération, affirme la ministre. Elle ajoute que la province continue de surveiller les impacts de la mise en place de cette taxe dans les différentes communautés. La taxe pourrait d'ailleurs s’étendre à encore plus de régions d'après la ministre.
En étendant l’application de la taxe à d’autres communautés en périphérie des grands centres, le gouvernement espère empêcher la spéculation immobilière de s’y implanter.
Dans une déclaration, le Parti vert de la Colombie-Britannique s’est dit très heureux de cette décision de la ministre des Finances, mais le député Adam Olsen trouve dommage que les municipalités des îles du golfe du sud n’aient pas été incluses dans cette expansion.