La Côte d’Ivoire demande au Mali la libération « sans délai » de ses 49 soldats
Radio-Canada
La Côte d'Ivoire a demandé mardi au Mali la libération « sans délai » de ses 49 militaires arrêtés « injustement » dimanche à l'aéroport de Bamako et accusés d'être des « mercenaires », niant toute intention de déstabiliser son voisin.
Aucun militaire ivoirien de ce contingent n'était en possession d'armes et de munitions de guerre, indique un communiqué de la présidence ivoirienne publié à l'issue d'un Conseil national de sécurité (CNS) extraordinaire.
La Côte d'Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l'État de droit, ne peut s'inscrire dans une logique de déstabilisation d'un pays tiers, ajoute le texte.
Lundi, le gouvernement malien a qualifié ces soldats ivoiriens de mercenaires.
Selon lui, ils se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali […] en possession d'armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation.
Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l'ordre constitutionnel, a indiqué le porte-parole du gouvernement Abdoulaye Maïga.
Mais selon Abidjan, la présence de ses soldats, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma), est bien connue des autorités maliennes.
Des militaires ivoiriens sont présents à l'aéroport de Bamako, depuis juillet 2019 et la signature d'une convention avec l'ONU, a précisé le CNS mardi.
Depuis cette date, sept contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté, ajoutent les autorités ivoiriennes qui assurent avoir transmis une copie de l'ordre de mission à Bamako.