L’OMS table sur une baisse graduelle de la gravité de la COVID-19
Radio-Canada
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exposé les trois chemins que pourrait emprunter la pandémie de COVID-19 cette année, et le scénario du pire envisage un nouveau variant plus virulent que ceux qui ont déjà fait des millions de morts depuis plus de deux ans.
Le scénario le plus probable aux yeux de l'organisation onusienne est cependant moins dramatique. Il table sur une baisse graduelle de la gravité de la maladie provoquée par le virus, grâce à une meilleure immunité des populations.
L'Organisation mondiale de la santéOMS a publié mercredi une version revisitée de son plan stratégique de lutte contre la pandémie.
Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, espère bien que ce sera le dernier alors que la maladie, qui a été d'abord détectée en Chine à la fin de 2019, s'est répandue dans le monde entier en faisant plus de 6 millions de morts, selon les chiffres officiels. C’est toutefois sans aucun doute beaucoup plus, faute de comptabilité précise.
Sur la base de ce que nous savons désormais, le scénario le plus probable est que le virus va continuer à évoluer, mais que la sévérité de la maladie qu'il provoque va aller en s'amenuisant au fur et à mesure que l'immunité augmente grâce à la vaccination et aux infections, a expliqué le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse.
Des pics d'infection pourront refaire leur apparition de temps à autre au fur et à mesure que l'immunité baissera de nouveau, ce qui nécessitera des rappels de vaccination, notamment pour les personnes vulnérables.
Dans le meilleur des cas, nous verrions des variants moins sévères émerger, et il n'y aura pas besoin de nouvelles formules de doses de rappel et de vaccins pour les combattre, a ajouté le patron de l'organisation onusienne.
Mais dans le scénario du pire, un virus plus virulent et hautement transmissible émerge. Face à cette nouvelle menace, la protection des populations – grâce à une précédente vaccination ou une infection – contre les formes sévères de la maladie ou le décès va se réduire rapidement, a détaillé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il faudrait alors modifier grandement les vaccins existants et s'assurer qu'ils sont distribués aux personnes les plus vulnérables.