L’OMS ne doute pas de l’efficacité des vaccins actuels contre Omicron
Radio-Canada
« Il n'y a aucune raison de douter » du fait que les vaccins actuels protègent les malades contaminés par Omicron contre les formes sévères de la COVID-19, a estimé mardi Michael Ryan, le responsable des urgences de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un entretien avec l'AFP.
Nous avons des vaccins très efficaces qui ont démontré leur pouvoir contre tous les variants jusqu'à présent, en matière de sévérité de la maladie et d'hospitalisation, et il n'y a aucune raison de penser que cela ne serait pas le cas d'Omicron, a expliqué le docteur Ryan, dans un rare entretien en tête-à-tête.
Le comportement général que nous observons jusqu'à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité. De fait, certains endroits en Afrique australe font état de symptômes plus légers, a aussi déclaré le médecin, à l'instar de ce qu'avait dit un peu plus tôt l'éminent scientifique américain Anthony Fauci, également à l'AFP.
Nous devons être très prudents dans notre façon d'analyser ces données, a toutefois dit le docteur Ryan, qui a pris soin de souligner à plusieurs reprises que l'on en était au tout début des études d'un variant détecté seulement le 24 novembre par les autorités sud-africaines et qui a, depuis, été repéré dans des dizaines de pays.
L'apparition de ce variant a provoqué une certaine panique, notamment en Europe qui est déjà en proie à une massive cinquième vague de cas de COVID-19 provoquée par le variant Delta.
L'épidémiologiste irlandais - qui a combattu sur le terrain des maladies mortelles comme Ebola ou la maladie à virus de Marburg et se retrouve au front contre la COVID-19 depuis sa détection fin 2019 - a estimé que les premières informations recueillies en Afrique du Sud suggèrent que le vaccin semble tenir bon en termes de protection.
Il a toutefois reconnu que les vaccins pourraient se révéler moins efficaces contre Omicron, qui se distingue par un nombre très élevé de mutations de la protéine de spicule, qui permet au virus de s'accrocher aux cellules avant de les envahir pour se multiplier.
Mais il est fort improbable que le variant puisse échapper totalement à la protection conférée par les vaccins.
Les données préliminaires que nous avons d'Afrique du Sud ne montrent pas que nous avons une perte d'efficacité aux proportions catastrophiques, a-t-il indiqué. De fait, c'est même le contraire en ce moment, a-t-il ajouté.