L’inflation a des impacts positifs et négatifs sur les banques alimentaires
Radio-Canada
Avec l'inflation des derniers mois, le prix du panier d'épicerie ne cesse d'augmenter. Certaines familles n'arrivent plus à jongler avec ces hausses avec comme résultat que les banques alimentaires sont de plus en plus sollicitées.
Dans les allées des magasins, tout augmente : viande, produits laitiers, légumes et certains consommateurs au revenu plus faible sont contraints de faire l'impasse sur certains aliments.
Les gens achètent des petites portions, ils changent leur manière de consommer, mais je ne pense pas que c'est par choix. Parce qu'en bout de ligne, s'ils avaient 60 $ pour se nourrir, c'est le même 60 $ qu'il y a six mois ou qu'il y a un an, mais tu as beaucoup de moins de choses maintenant avec ce 60 $-là, a analysé Nathalie Lavoie, coordonnatrice à l’épicerie communautaire La Recette.
Actuellement, l'épicerie communautaire de Chicoutimi n'a pas vu une affluence significative, mais à la demande des usagers, la direction a ajusté récemment les critères d'admissibilité pour que les gens puissent sortir la tête de l'eau.
Même ceux qui travaillent actuellement, ils n’arrivent pas à s'en sortir avec le revenu qu'ils ont, a-t-elle poursuivi.
L’inflation annuelle a grimpé à 5,1 % en janvier au pays.
Du côté de Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean, l'inflation a un avantage : il y a plus de denrées non vendues qui peuvent directement desservir les organismes communautaires.
Écoutez, on est affecté de façon positive je vous dirais, parce qu'on récupère un plus gros surplus d'invendus auprès des supermarchés. Pour nous c'est positif, car on distribue beaucoup plus de denrées, a souligné Yanick Soumis, directeur général chez Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Cette nouvelle réalité tombe bien pour Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean, car les demandes ont augmenté dans les 88 organismes communautaires qu’elle alimente.