L’identité multiple des auteurs afro-canadiens, fer de lance de la 5e édition du SLAC
Radio-Canada
Le Salon du livre afro-canadien (SLAC) célébrera ses retrouvailles avec le public, à Ottawa, du 27 octobre au 31 octobre. Le rendez-vous littéraire, placé sous la présidence de l’écrivain franco-ontarien d’origine zaïroise Aristote Kavungu, se propose de décortiquer le thème choisi cette année : « Explore ton identité ».
Il n’est plus possible de confiner quelqu'un a une seule identité, soutient la présidente-fondatrice de Mosaïque interculturelle, organisme organisateur du SLAC, Nicole Baptiste.
Les questions consacrées à ces identités et aux parcours des auteurs conviés rythmeront les rencontres et tables rondes au programme de cette cinquième édition.
Comme afro-descendants, nous avons une identité multiple par rapport à notre pays d'origine, par rapport à notre vie ici et par rapport aux choix que nous faisons comme personne, comment nous voulons vivre nos identités au niveau racial, sexuel, culturel etc., poursuit Mme Baptiste.
Cette dernière souligne une volonté d’élargir cette diversité tant à l’échelle canadienne qu’internationale, notamment en accordant une place particulière à la littérature maghrébine (Amar Ait Ameur, Soufiane Chakkouche, Louenas Hassani, Monia Mazigh) et en conviant deux invités d’honneur internationaux : l’écrivaine et militante féministe camerounaise Djaïli Amadou Amal, lauréate en 2020 du Prix Goncourt des Lycéens pour son roman Les Impatientes, et l’auteur haïtien Jean-Marie Théodat, auteur de Fatras de Port-au-Prince.
Le salon souhaite avant tout attirer l'attention sur des auteurs d’ascendance africaine qui vivent au Canada et qui produisent une littérature extrêmement intéressante, fait par ailleurs valoir la présidente-fondatrice de Mosaïque interculturelle.
Il y a de beaux romans, des livres pour enfants, une cinquantaine d’auteurs, des livres avec une réflexion sur l’histoire, sur la politique..., énumère Mme Baptiste, soulignant un désir de valoriser les œuvres et leurs auteurs, mais aussi les maisons d'édition qui leur ont fait confiance et qui ont cru en eux.
Les affres de la colonisation figurent aussi au programme des échanges qui rythmeront les tables rondes du SLAC, qu’elles aient des incidences linguistiques (Écrire dans sa langue maternelle) ou que celles-ci soient plus larges (Colonisation: la réparation).
Pour la première fois, la poésie aura également une tribune cette année. Proposée par le SLAC en collaboration avec l’Association des auteurs et auteures de l'Ontario français (AAOF), une soirée poésie réunira divers auteurs, devant public, à La Nouvelle Scène, le 28 octobre.