L’avenir du métier de déneigeur en péril
TVA Nouvelles
Hausse de prix, rupture de services, clients refusés : la pénurie de main-d’œuvre dans le domaine du déneigement est telle que des propriétaires de compagnie s’inquiètent pour l’avenir de la profession.
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« Ce n’est pas juste une préoccupation, c’est un fléau. Dans cinq ans, le vrai problème ne sera plus l’augmentation des prix, mais plutôt de savoir qui va être capable de faire déneiger son entrée », signale Jean-Luc Sigouin, président de Déneigement Sig-Nature, à Laval.
Une quarantaine d’opérateurs de machinerie et de pelleteurs « à la main » sont toujours recherchés dans cette compagnie qui emploie 400 personnes.
« Les déneigeurs sont payés de 20 $ à 40 $ de l’heure. On leur paye les déjeuners. On va leur porter de la nourriture et du café sur le terrain. On les habille de la tête aux pieds. On leur fournit des véhicules pour l’hiver. On déroule le tapis rouge, mais on n’arrive pas à trouver du monde », se désole-t-il.
Et dans une industrie qui ne manque jamais de clients – au contraire –, la pénurie de main-d’œuvre est d’autant plus alarmante, assure la douzaine d’entreprises interrogées par Le Journal.
Résultats : elles doivent refuser des clients, couper dans les services offerts et faire grimper le prix des contrats de déneigement.
Le propriétaire de Déneigement Laurent, à Repentigny, Jean-François Laurent, a dû hausser le prix de ses services de 15 % dans les trois dernières années, et prévoit une nouvelle hausse l’an prochain.
Les négociations entre le syndicat des deux plus grandes entreprises ferroviaires au Canada et leurs employeurs sont au point mort depuis les six derniers mois. Le 1er mai dernier, le syndicat représentant près de 10 000 employés du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) avait obtenu un mandat de grève.
Une résidente de Blainville ne fait plus confiance aux clés intelligentes depuis qu’elle s’est fait voler sa voiture le mois dernier, mais elle estime que le problème est plus profond, ayant constaté que les bandits savent quoi faire pour déjouer les dispositifs de protection antivol comme les systèmes de traçage.