L’art sauve cette ancienne cocaïnomane
Radio-Canada
Karine Simoneau a été dépendante de la drogue et de l’alcool pendant plus de 20 ans. Elle pouvait boire plusieurs bouteilles de vin quotidiennement et passer des nuits sans dormir. Malgré ses nombreuses tentatives pour arrêter sa consommation, elle a touché le fond du baril en 2020.
Quand j’ai touché le fond, c’était la vie ou la mort, se remémore-t-elle.
Accepter sa dépendance aux drogues lui a pris plusieurs années. Il y a trois ans, après s’être cassé une jambe, elle est allée voir son médecin, qui l'a mise en garde. Il ne lui donnait que quelques mois à vivre si elle s'entêtait à conserver ce mode de vie.
Son corps lui envoyait des messages : elle s'est cassé l’autre jambe durant son sommeil.
La vie m’a mis ça dans les jambes. Elle me disait : "Si tu veux pas t’arrêter, moi je vais t’arrêter.'' Le message était clair.
Après cet incident survenu en janvier 2021, Karine demande de l’aide à un ami abstinent depuis 13 ans. Celui-ci est l’homme qui partage actuellement sa vie.
Elle est résolue à faire les changements nécessaires pour guérir, mais le besoin de combler le vide et le manque de sérotonine attribuable à l’arrêt de sa consommation l'entraîneront dans une dépression profonde.
Son partenaire prend l’initiative de lui acheter des toiles et des pinceaux au Dollarama pour l’aider à apaiser son anxiété. C’est instantané : Karine Simoneau se découvre un talent caché.
Il n’y avait plus rien d’autre qui existait. C’était ma toile et mes pinceaux du matin au soir. Omer DeSerres me connaissait déjà après une semaine! rigole-t-elle.