L’ancienne bibliothèque de Charlottetown va devenir un lieu dédié à la création culturelle
Radio-Canada
Les locaux de l'ancienne bibliothèque publique de Charlottetown vont être profondément transformés. Le pavillon sud du Centre des arts de la Confédération va devenir l'Institut national de leadership culturel, un lieu dédié à la création et à la formation artistique, doublé d'un forum qui se veut d'envergure nationale.
Mardi 14 mars, le public pouvait déambuler dans le pavillon sud, désormais vide, afin de découvrir le projet de reconversion de cet espace qui contenait la plus grande bibliothèque de l'Île, aujourd'hui transférée de l'autre côté de la rue Queen.
L'Institut national de leadership culturel est un grand nom pour regrouper trois volets, explique Monique Lafontaine, responsable de la programmation en français au Centre des arts.
Le premier de ces volets est le centre d'innovation artistique, pour soutenir la création de nouvelles œuvres théâtrales et visuelles, avec des espaces pour les artistes en résidence notamment. On va vraiment pouvoir avoir des installations qui vont favoriser la créativité, s'enthousiasme Monique Lafontaine.
Une académie artistique sera également installée dans le futur institut, afin d'offrir de la formation aux professionnels de l'industrie culturelle. Cette académie permettra aussi de moderniser les espaces dédiés aux cours de danse, de chant et d'arts visuels accessibles au public.
Toutes nos installations en matière de formation artistique pour les jeunes et les moins jeunes sont vraiment désuètes ou complètement inadéquates. C'est vétuste, les installations sont vraiment trop vieilles, on ne peut pas faire tout ce qu'on veut faire, détaille Monique Lafontaine.
Une salle de répétition sera aussi incluse dans les locaux, d'une taille semblable à celle du grand théâtre, avec les coulisses et l'arrière-scène.
Ce futur centre de formation a une ambition régionale, selon la responsable, qui évoque un manque d'endroit semblable en Atlantique, dédié à accroître les compétences dans le secteur culturel, théâtral notamment. Il répond également à un besoin dans la province. Il n'y a pas vraiment d'espace où les amateurs ou semi-professionnels en théâtre peuvent répéter, affirme Monique Lafontaine.
« J'ai fait du théâtre amateur moi-même et puis à chaque fois, on se ramassait dans des sous-sols d'église ou dans des gymnases d'école. »