L’accès à de nouveaux documents ravive l’espoir d’identifier les tombes anonymes
Radio-Canada
La Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc espère parvenir à identifier et localiser les restes d’enfants disparus dont les tombes anonymes se tiennent près de l’ancien pensionnat pour Autochtones de Kamloops grâce à des documents qui lui seront transmis par Ottawa.
Le gouvernement fédéral prévoit transférer plus de 875 000 archives à la suite d’un accord signé avec le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) qui conserve toutes les archives et les témoignages recueillis durant la Commission de vérité et réconciliation.
Ces documents incluent le récit du pensionnat pour Autochtones de Kamloops, notamment l’histoire de l’institution, mais également de son administration, les registres de présence, les événements importants et les rapports d’abus.
Avoir accès à ces documents va permettre de ne pas traumatiser à nouveau les survivants des pensionnats pour obtenir des informations précises concernant ceux qui étaient présents au pensionnat et qui pourraient se trouver enterrés sous ces sépultures anonymes, souligne la Kukpi7 (cheffe) de la nation, Rosanne Casimir.
La communauté travaille avec le Centre national pour la vérité et la réconciliationCNVR pour signer un protocole d’entente afin d’avoir accès à ces documents, indique le conseiller juridique de la nation, Don Worme. Ce sera la première fois que la communauté pourra consulter ces documents d’Ottawa.
La première tâche des Tk'emlúps te Secwépemc sera d’identifier les enfants qui sont disparus, dit-il en ajoutant qu’ils suivront les indices pour ce faire.
Selon le gouvernement fédéral, ces documents n’avaient pas pu être transmis plutôt en raison d’une absence de consentement de la part d’organisations religieuses, mais aujourd’hui, Ottawa retire cette obligation.
L’année dernière a été un moment décisif pour tous les Canadiens, a souligné le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, lors d’une conférence de presse, jeudi.
La découverte de tombes anonymes près d’anciens pensionnats à travers le pays a été une preuve tangible et douloureuse des abus dont ont souffert les enfants autochtones dans ces pensionnats, a-t-il indiqué.