L’étonnante progression de Samuel Montembeault
Radio-Canada
Le discours dans l’entourage du Canadien à propos de Samuel Montembeault a beaucoup évolué en quelques mois. Et pour cause.
En novembre, même si le portier québécois devançait par une tête son homologue depuis le début de la saison, Martin St-Louis mettait fin au bon vieux débat de gardiens qui se dessinait en tranchant d’un coup sec.
Jake Allen est notre no 1, et c’est lui qui va jouer demain, disait-il alors.
Puis, Montembeault a poursuivi son bon travail avec une rare constance. Il a obtenu un meilleur taux d’efficacité qu’Allen lors de quatre des six mois de la saison jusqu’ici et le devance dans toutes les statistiques imaginables, avancées ou plus traditionnelles.
Si bien que son patron, Kent Hughes, avait dit de lui avant la date limite des échanges qu’il ne s’en va nulle part.
Lors des semaines suivantes, dans une cause perdue, St-Louis n’avait aucune sensibilité à préserver, et l’entraîneur a commencé à partager plus équitablement le filet entre ses deux lieutenants. Mardi soir, face au Lightning, le portier de Bécancour a obtenu un quatrième départ d’affilée. Ça ne lui était jamais arrivé lorsqu’Allen est en santé.
Il a récompensé la décision de St-Louis avec un gain de 3-2 contre l’une des meilleures formations de la ligue, un gain largement attribuable à sa prestation.
De Brayden Point seul dans l’enclave, à Alex Killorn dans une situation similaire, au déplacement latéral félin devant Corey Perry ou, plus que tout, à son grand écart de gymnaste pour priver Nick Perbix d’un beau but, Montembeault avait les réponses à tous les assauts de Tampa Bay.
Il y avait des sifflements admiratifs dans le vestiaire des vainqueurs après le match. On exagère à peine.