L’échec des aspirantes infirmières aux examens menace les plans de Québec
Radio-Canada
Il y a 10 jours, il n’y a pas que les candidates et candidats à la profession qui ont sursauté en obtenant leurs résultats.
Les cabinets à Québec ont également sursauté.
À tel point qu’une rencontre a été organisée ce mercredi à Québec entre le président de l’OIIQ, Luc Mathieu, et les ministres Sonia LeBel, Christian Dubé et Pascale Déry. L’une est responsable de l’application des lois professionnelles, le deuxième est du réseau de la santé et l’autre, du réseau de l’enseignement supérieur.
Québec est préoccupé par les taux d’échec anormalement élevés aux examens de l’OIIQ au moment où il ne cesse de multiplier les initiatives pour recruter des infirmières, notamment à l’étranger.
Le taux de réussite pour l’ensemble des personnes se présentant pour la première fois à l’examen de mars 2023 s’est élevé à 53,3 %, à peine au-dessus des 51,4 % de septembre 2022, un examen qui soulève la controverse depuis quelques mois.
D’ici deux ans, Québec espère avoir terminé la mise à niveau d’environ 1000 étudiantes recrutées en Afrique pour devenir infirmières au Québec. Un programme de 65 millions de dollars lancé en février 2022 par les ministres Jean Boulet et Christian Dubé.
Le taux de réussite à l’examen des candidates formées à l’extérieur du Canada a été de 19,5 % en septembre 2022, et de 37 % à l’examen de mars 2023.
Le plan de relance des chirurgies repose notamment sur la disponibilité des infirmières dans le réseau de la santé.
La ministre Sonia LeBel affirme avoir rappelé à l'Ordre que l’examen doit être une validation des compétences des infirmières, pas une barrière qui empêche d’accéder à la profession.