L’âge d’or de la musique éthiopienne L’âge d’or de la musique éthiopienne
Radio-Canada
Dans sa singularité, cette musique n’est pas que le reflet des épisodes historiques de l’Éthiopie, tels que les exploits et campagnes militaires des divers chefs et correspond à un moment précis de l’histoire de la nation éthiopienne.
Le chroniqueur Didier Gbetie explique que dans les années 1960, seuls les disques de musique traditionnelle étaient autorisés. Tout emprunt au rock ou à la soul était proscrit.
En 1968, le premier producteur indépendant de disques éthiopiens, Amha Eshèté, ose défier le monopole d’État concernant l’enregistrement des disques de musique exclusivement traditionnelle en créant sa propre maison de disques de contrebande, Amha Records.
« Les premiers enregistrements sont lancés en 1969. Entre cette année-là et 1975, environ 250 titres sont ainsi rendus disponibles », précise Didier Gbetie.
Le 12 septembre 1974, après des mois d’insurrection populaire, le Négus Haïlé Sélassié, un titre équivalent à celui de roi, est renversé par la junte militaire surnommée Derg.
Tous les dignitaires de l’empire sont emprisonnés et le pays sombre dans une nouvelle ère de communisme.
La dictature s’installe, la croyance religieuse est interdite au profit de l’athéisme. La grève, les réunions, les manifestations et la musique sont interdites. La période, surnommée la Terreur rouge, se termine en 1978.