Katerine Savard continue de tracer son propre chemin
Radio-Canada
Katerine Savard vient de s’offrir un premier cadeau aux essais nationaux de natation, à Mississauga, en Ontario. En terminant 2e au 100 m papillon derrière Maggie Mac Neil, elle s'est assurée de nager « sa petite course chouchou » aux prochains Championnats du monde à Fukuoka, au Japon, en juillet prochain.
C’est un défi qu’elle s’était lancé avant le coup d’envoi de l’événement. À la traîne lors de ses entraînements en début d’année, loin de ses vitesses de référence à cette étape de sa préparation, Savard a maintenu le cap, car elle était convaincue qu’elle avait encore une carte à jouer à sa 14e année avec le programme national.
Deuxième après la championne olympique en titre, la Québécoise a parcouru la distance en 57 s 81/100, retranchant 52 centièmes au standard requis par la fédération internationale pour participer aux prochains mondiaux.
C’est aussi 11 centièmes de moins que le chrono requis pour être de l’aventure olympique, à Paris, en 2024.
Le but était d'accomplir le travail, mais aussi de m'amuser et de me qualifier sur l'équipe et, je l'espère, d'amener quelqu'un avec moi , a expliqué Maggie Mac Neil après sa victoire. C'est formidable pour Katerine. Elle est là depuis si longtemps. Je l'admire toujours autant, elle est incroyable.
Cette performance au 100 m papillon de Katerine Savard témoigne d’un énorme travail accompli par la nageuse de 29 ans pour se réconcilier avec cette distance qui l’a fait souffrir en 2016. Elle avait alors raté de peu sa qualification pour les Jeux de Rio.
Une médaille de bronze olympique au relais 4 x 200 m style libre, la même année, lui a prouvé qu’il n’y a pas qu’un chemin possible pour atteindre ses rêves.
« Ç’a été mon premier coup de cœur, et ç’a été difficile pendant plusieurs années, mais là, ça va super bien. »
Depuis janvier, ç’a été un petit peu plus difficile côté compétitif. Mes temps n’étaient pas très bons. Donc, ç’a été un petit peu plus difficile côté confiance parce qu’on dirait que je n’avais pas nécessairement les repères de vitesse que j’avais par le passé, a confié la nageuse avant d’amorcer la compétition.