Joyce Echaquan : « un nécessaire rendez-vous entre le gouvernement et les Autochtones »
Radio-Canada
« Ce rapport sera un nécessaire rendez-vous entre les communautés autochtones et le gouvernement. » La coroner Géhane Kamel a dit cette phrase avec conviction pour éviter volontairement d'entrer dans un débat avec Québec en commentant les décisions politiques. Mais elle a réitéré que c'est bien un système empreint de préjugés qui a contribué au décès de Joyce Echaquan.
Elle a donc esquivé toute question liée aux décisions du gouvernement et de politiciens de ne pas reconnaître le racisme systémique.
Utilisez le mot que vous voudrez. Si c'est pour nous rapprocher, faisons-le. [...] Je ne voudrais pas qu'on s'accroche tant sur les mots que sur le fait de rater un rendez-vous important et historique.
Elle espère que son rapport sera donc une invitation à une discussion et à une réconciliation auprès des communautés autochtones.
La mort de la femme atikamekw il y a un an sous une pluie d’insultes au CISSS de Lanaudière est accidentelle, conclut la coroner Géhane Kamel. Et son décès était évitable. Dans son rapport, elle a donc recommandé tout de même, entre autres, au gouvernement de reconnaître le racisme systémique. Québec refuse toujours de le faire.
Elle a d'ailleurs rappelé que le rôle d'un coroner était de regarder des situations précises et de faire des recommandations pour la protection de la vie humaine. Selon elle, si des coroners n'avaient pas fait de telles recommandations, le cellulaire au volant serait toujours là, par exemple.
Sans entrer dans la joute politique, pour elle, il est indéniable [qu']il y a eu du racisme systémique.