Jocelyn Thibault veut une meilleure ambiance dans les arénas du Québec
Radio-Canada
Alors qu’il commençait officiellement son mandat à titre de nouveau directeur général de la fédération Hockey Québec, Jocelyn Thibault a rencontré les médias, dans les installations du Canadien prévu à cet effet, lundi au Complexe sportif Bell.
Dans son mot d’introduction, l’ancien gardien de but de la LNH a rapidement affiché ses couleurs.
Un des travaux importants que l'on a à faire à la Fédération, je veux m'y attaquer dès maintenant, c'est de changer le ton au hockey mineur. Vraiment, changer l'élément folklorique du hockey mineur. Faut vraiment se prendre à main et changer le ton parce que, on l'a vu récemment, on perd des joueurs, on perd des joueuses, on perd des arbitres. Et puis le mandat qu'on se donne, c'est de ramener nos jeunes sur les patinoires, de ramener le plaisir, de repenser le développement de nos joueurs et nos joueuses, et d'ancrer le hockey dans une ère moderne.
Des histoires troublantes, émanant des arénas aux quatre coins de la province, font la manchette régulièrement depuis longtemps maintenant.
Je ne veux plus jamais qu'un arbitre ne vienne plus arbitrer parce qu'il reçoit des bêtises, ou qu'un entraîneur lâche sa fonction d'entraîneur parce que ça fait 14 000 courriels de bêtises qu'il reçoit. Il faut changer de ton, aujourd'hui. Immédiatement.
La tâche s’annonce colossale, tant ce genre de comportement semble faire partie des mœurs.
Dans un premier temps, il faut en parler. On est tous et toutes d'accord. Personnellement, j'ai été témoin de beaucoup plus de belles expériences que de moins belles dans le hockey mineur, mais je pense que dans un premier temps, c'est d'en parler.
Si tout le monde s'implique à changer cette culture-là, on va y arriver. Je ne suis pas ici pour vous dire que le 4 décembre ça va être fait. Je ne suis vraiment pas là. Ce sera un travail de fond. Ça va prendre quelques années, mais si on ne se dit pas une journée, ok enough, ça risque de perdurer.
En décembre dernier, le chroniqueur de Radio-Canada Sports, Martin Leclerc, avait publié les résultats d’une longue enquête révélant l’existence d’un climat de travail toxique au siège social montréalais de la fédération.