Jesperi Kotkaniemi, et la fois où le CH s’est trompé de gars
Radio-Canada
Le banquier américain John Templeton, l’un des plus prolifiques investisseurs de tous les temps, avait l’habitude de dire que les cinq mots les plus coûteux du dictionnaire sont : « Cette fois, ce sera différent ».
En 2018, il y a lieu de croire que la haute direction du Canadien et son équipe de recruteurs en sont venues à ce genre de conclusion quand ils ont décidé d’utiliser la troisième sélection du repêchage pour miser sur Jesperi Kotkaniemi.
Le jeune centre finlandais, qui n’avait pas encore célébré son 18e anniversaire, n’était pas au 3e rang du classement des espoirs selon leur talent. Mais le CH tentait de régler un sempiternel problème : sa ligne de centre manquait de profondeur et de talent depuis près de 20 ans.
Et c’est ainsi que la règle cardinale voulant que l’on doive toujours sélectionner le joueur le plus talentueux, peu importe sa position, a été mise de côté. En se disant que cette fois, leur situation était différente, les décideurs du Canadien ont tenté de combler un besoin précis au lieu de choisir le meilleur joueur disponible.
Pour le meilleur et pour le pire, le CH a alors servi l’ailier Brady Tkachuk sur un plateau d’argent aux Sénateurs d’Ottawa.
Notez ici que cette chronique ne verse pas dans le révisionnisme puisque je tenais exactement le même propos il y a trois ans.
Au cours des trois dernières saisons, le CH a donc tenté de faire pousser une fleur en tirant dessus.