Jean Féron, un romancier aux feuilletons glorieux
Radio-Canada
En Saskatchewan, le village de Zenon Park pose un regard renouvelé sur Jean Féron, un écrivain au vécu nébuleux qui s’y est installé en 1910. Après une rupture familiale, l'homme se plonge dans la rédaction de romans relatant les épopées de héros canadiens-français.
Jean Féron est l’auteur de plus de 34 livres publiés entre 1919 et 1944. Il publie des drames historiques, des récits d’aventures et des romans-feuilletons.
Le plus connu d’entre eux, La Métisse, est publié en 1923. C'est la rencontre tragique entre un paysan anglophone violent et une servante métisse sans défense. L'histoire marque l'imaginaire d'un certain lectorat francophone de l'époque.
Bien que le romancier connaisse du succès, la vie de l'homme reste nébuleuse, car Jean Féron n'est qu’un nom de plume. Ses proches le connaissent sous celui de Joseph Marc Lebel.
Il plane un mystère autour de l’homme. Même les dates de naissance et de décès restent incertaines. Jean Féron serait né en 1881 dans le Maine, aux États-Unis.
Jean Féron poursuit ses études dans de grandes universités de l’Est : McGill, à Montréal, et Columbia, à New York. Il y étudie notamment la médecine, le droit, et la science politique.
De retour au Canada, Jean Féron travaille pour le futur premier ministre québécois, Louis-Alexandre Taschereau.
Alors que tout le destine à une vie de notable au Québec, Jean Féron démissionne de son poste en 1908.
En 1910, comme bon nombre de francophones à l’époque, il s’installe en Saskatchewan, à Arborfield, tout près de Zénon Park. Il y fonde une famille avec Marie-Laure Hudon.