Itinérance : Val-d’Or en mode solutions
Radio-Canada
La problématique de l’itinérance a pris de l’ampleur à Val-d’Or depuis le début de la pandémie, mais les partenaires du milieu disent poursuivre les efforts pour en atténuer les impacts.
Confrontés à des mesures de confinement, des fermetures de commerces et des déplacements plus limités vers les grands centres, les itinérants ont été plus visibles dans le paysage valdorien depuis le début de 2021.
Le nombre total d’itinérants est impossible à définir avec exactitude, mais les autorités de la santé estiment que 150 personnes gravitent autour la Piaule sur une base annuelle. Le deuxième site d’hébergement temporaire, mis en place par le CISSS-AT depuis février à l’église Saint-Sauveur, accueille lui aussi toujours 15 personnes chaque soir et sa fermeture n’est pas prévue à court terme.
Alors que Val-d’Or vivra vendredi soir la 32e Nuit des sans-abri, le maire Pierre Corbeil reconnaît l’ampleur du phénomène, mais il refuse de parler d’une situation en perte de contrôle.
Le phénomène s’est modifié avec la pandémie et il semble avoir pris plus d’acuité depuis quelques mois, affirme-t-il. Avec des températures clémentes pour rester dehors, des espaces publics laissés vacants par la population et des accès plus limités à plusieurs endroits, ça a donné une impression d’abandon, mais tout le monde est au travail pour bien tracer les contours de la situation, avoir un portrait juste et s’y attaquer. On sait que c’est un phénomène mixte et varié et il faut presque des solutions au cas par cas.
Le visage de l’itinérance demeure étroitement lié à la réalité autochtone, de plus en plus présente à Val-d’Or, en raison notamment d’un boom démographique. Le centre de répit de jour Chez Willie a d’ailleurs cumulé près de 15 000 visites en 2020-2021, dont 52 % de membres des Premières Nations.
Pour Édith Cloutier, du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, une partie de la solution pour cette clientèle passe par une offre de service culturellement adaptée.