Instaurer une méritocratie
Radio-Canada
Après un premier acte indigeste à cette saison, tout le monde a soufflé pendant l’entracte de 11 jours, s’est préparé une petite tisane miel-citron – il faisait froid ces jours-ci – et a abordé le deuxième acte avec optimisme. Puis, se sont amenés les Bruins...
Le Canadien a résisté pendant un bon dix minutes avant de recevoir une avalanche de claques pour finalement s’incliner 5-1. Pas les claques d’antan qui se donnaient directement au visage, les claques métaphoriques, celles au moral qui, parfois, font bien plus mal.
À commencer par un tour du chapeau de Brad Marchand, le némésis, l’ennemi juré du Tricolore. Un tour du chapeau complété en désavantage numérique grâce à un deuxième effort du numéro 63 des Bruins au nez et à la barbe de Jeff Petry, Joel Armia et Chris Wideman, bien passifs devant Samuel Montembeault.
Envolées les belles paroles des derniers jours sur l’importance du nouveau départ, la nécessité de retrouver une attitude positive, instaurer une culture gagnante.
Neuf joueurs revenaient au jeu par rapport au dernier match le 1er janvier, tous des vétérans aguerris, à l’exception de Laurent Dauphin et Chris Wideman. Et pourtant.
La longue inactivité n’a certainement pas aidé. Ce fut d’ailleurs la première explication donnée par Petry.
C’est difficile de revenir d’une pause comme celle-là. Plusieurs gars n’avaient même plus patiné depuis le congé de Noël. C’était trop. C’est difficile de sauter dans la mêlée à ce niveau de compétitivité, de bataille. C’est ce qui nous a fait mal ce soir, a estimé le défenseur.
Plus difficile de prêter foi à l’explication quand la prestation était un copié-collé des premiers mois de la campagne du CH. La rengaine, éculée, a sonné creux.
Et si la rouille était si présente, comment expliquer que le CH ait connu ses meilleurs moments pendant les dix premières minutes du match? L’adrénaline les maintenait en vie artificiellement et à la première bourrasque c’en était trop? Possible.