Hausse importante du nombre d’enseignants non légalement qualifiés dans la région
Radio-Canada
Radio-Canada a appris que l'Abitibi-Témiscamingue comptait, lors de l'année scolaire 2021-2022, au moins 126 enseignants non légalement qualifiés. Il s’agit de 58 personnes de plus comparativement à 2020-2021, ce qui représente une hausse de 85 %.
Fait à noter, ces statistiques n'incluent pas le Centre de services scolaire de l'Or-et-des-Bois, puisque les chiffres de celui-ci n'étaient pas disponibles pour l'année scolaire 2021-2022.
Gabriel Larouche est l’un des 54 enseignants non légalement qualifiés à avoir obtenu une tolérance d’engagement au Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda en 2021-2022. Il enseigne différentes matières à l’école secondaire D’Iberville depuis 2018.
« On voit des personnes de toutes sortes, même des anciens élèves qu’on a eus, des gens qui sont encore probablement au Cégep, au DEP. Ils sont là pour nous aider, c’est sûr qu'on ne se plaint pas, mais la réalité est qu’il y a vraiment plus d’enseignants non légalement qualifiés. »
Gabriel Larouche admet qu’il n’a pas toujours été facile de devoir apprendre rapidement toutes les tâches reliées à la fonction d’enseignant.
C’est niaiseux, mais la prise de présences, comment discuter avec les parents, gérer tous nos collègues, il y a toute une gestion et des programmes qu’on doit s’approprier vraiment très tôt au début. Ça me stressait un peu, raconte-t-il.
Du soutien est toutefois offert aux nouveaux enseignants non légalement qualifiés, mais pas nécessairement tous au même niveau, reconnaît M. Larouche.
Il y a des conseillers pédagogiques qui vont aider ces enseignants, qu’ils soient qualifiés ou non. C’est vrai que parfois, l’appui à ces enseignants, surtout quand ça se fait très rapidement [l’embauche], ça peut être un peu plus compliqué, explique l’enseignant.
Le Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT) confirme qu’il y a de plus d’enseignants non légalement qualifiés dans les écoles de la région. Son président, Yvan Dallaire, craint certaines répercussions.