Grossesse en pandémie : beaucoup de stress, mais aussi plus de temps
Radio-Canada
La pandémie de COVID-19 apporte certes son lot d’inquiétude aux nouveaux parents qui doivent vivre une grossesse plus isolée qu’en temps normal. Elle permet également aux nouvelles familles de profiter du temps à la maison pour voir leur bébé grandir, à tel point que certains parents ont décidé d’avoir un deuxième enfant.
En plus des inquiétudes habituelles, les familles doivent composer avec le stress des changements des recommandations sanitaires, les variants et tout ce qu’une pandémie peut amener comme troubles.
Il y a certainement un stress qui est ajouté au moment de la naissance, souligne la doula Emma Devin qui travaille dans le Grand Vancouver : Il y a beaucoup de peur, notamment à l’accouchement, soit de contracter la COVID-19 ou qu’un parent ne puisse pas assister à la naissance.
Elle ajoute que le fait de revenir à la maison avec un enfant et de réaliser qu’il n’y a pas de communauté pour l’accueillir peut aussi générer de l’anxiété. Sans oublier le stress à savoir que les travailleurs de la santé sont au bord de l’épuisement et qu’ils ne reçoivent pas le soutien et les soins dont ils auraient besoin, dit-elle.
Cela peut se répercuter sur les parents. Ça les inonde de mélancolie, illustre Emma Devin.
Certains parents qui ont vécu une grossesse durant les premiers mois de la pandémie ont, au contraire, tellement aimé l’expérience qu’ils ont décidé de répéter l’expérience pour profiter notamment des horaires de travail plus flexibles et du rythme de vie un peu plus lent.
Pour Candice Johnston, il s’agissait donc du moment idéal pour avoir un troisième enfant et aider du même coup un couple d’amis à réaliser leur rêve d’être parents. Après avoir donné naissance à son deuxième enfant en 2020, elle a décidé d’être une mère porteuse.
Le mari est venu me voir et m’a dit en plaisantant si jamais tu en veux un autre… et j’étais assise là à regarder mon nouveau-né et à penser "Pourquoi pas? Nous sommes au milieu d’une pandémie, qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre?”, raconte-t-elle.
Candice Johnston, qui a donné naissance à l’enfant de ses amis un peu plus tôt ce mois-ci, admet que ça ne serait probablement pas arrivé si ce n’était pas des circonstances exceptionnelles de la pandémie.