Géolocaliser l’amour : l’impudeur sincère de Simon Boulerice
Radio-Canada
L’auteur, poète et comédien Simon Boulerice est de retour avec Géolocaliser l’amour, une nouvelle série diffusée depuis le 5 mai sur ICI TOU.TV EXTRA. L'œuvre d’autofiction explore sur les aléas des rencontres amoureuses à l’ère des applications.
Au fil de la série, on accompagne Simon Boulerice, qui joue son propre rôle, dans ses déceptions, ses émois et ses désarrois, alors qu’il cherche l’amour et la proximité physique dans les tréfonds de son cellulaire et de la ville.
L’auteur parle d’un sujet qu’il connaît bien : avant de trouver l’amour, il a longtemps fréquenté les applications de rencontre afin de tromper la solitude. Je trouvais ça chronophage, je trouvais ça étourdissant, dit-il.
« Je pense qu’on peut tous et toutes s’identifier à ce désarroi du quotidien de dire : "je me sens incomplet, je veux trouver la personne qui va me combler, et peut-être que cette personne-là n’existe pas". »
La quête numérique de Simon Boulerice est racontée dans Géolocaliser l’amour, un roman par poème qu’il a publié en 2016 et dont est inspiré la série.
Le comédien raconte l’avoir redécouvert alors qu’il travaillait sur une version théâtrale du texte pour un festival de Québec. J’ai aimé retrouver cette parole-là, qui n’était plus tout à fait la mienne, dit-il.
J’avais un recul intéressant. Je me suis dit que je pourrais peut-être travailler à partir de ce texte-là, avec le recul que j’ai aujourd’hui, et en fabriquer quelque chose de plus concret, ajoute Simon Boulerice, qui signe aussi la nouvelle émission Chouchou, qui prendra l'affiche à l'automne sur les ondes de Noovo.
L'auteur le rappelle : Géolocaliser l’amour, qui oscille entre comédie, drame et parfois même tragédie, n’est pas une série documentaire, mais bien une autofiction. Il confie avoir pris un malin plaisir à brouiller les frontières entre la réalité et la fiction.
Les gens [m’écrivent pour me dire qu’ils] ont envie de me serrer dans leurs bras. C’est gentil. Mais je ne suis pas complètement ce Simon-là. C’est un Simon transformé, et c’est surtout un Simon que je ne suis plus, assure-t-il.