Fonderie Horne: au ministère de l’Environnement d’établir le seuil des émissions
Le Journal de Montréal
Après avoir dit mercredi que la population de Rouyn-Noranda pourrait se prononcer sur le seuil des émissions d’arsenic qu’elle juge acceptable, le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, a précisé jeudi que ce sera plutôt au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques d’établir ce seuil.
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«Mon objectif, en allant dans la région, était de rendre le plus clairs possible les risques qui sont associés à ces contaminants», a expliqué le Dr Boileau, jeudi, au cours d’une mêlée de presse.
Depuis plusieurs jours, la situation à Rouyn-Noranda est sous le feu des projecteurs alors qu’une étude établit que sa population est plus à risque de développer un cancer du poumon.
La Fonderie Horne est particulièrement pointée du doigt, bien que le lien de causalité entre ses émissions d’arsenic dans l’air et la prépondérance des cancers n’a pas encore pu être prouvé. La Santé publique prévoit se pencher sur la question.
Mercredi, l’Institut national de la santé publique du Québec avait établi qu’avec le statu quo, il pourrait y avoir de 13 à 554 cas supplémentaires de cancer du poumon par million d’habitants dans la ville. À l’échelle de sa population, ça se traduirait par 1 à 14 cas de plus.
«Ça reste des nombres petits, mais il n’en demeure pas moins que ce sont des risques qui sont en excès par rapport à ce à quoi on s’attendrait», a pondéré le Dr Boileau.
Actuellement, la Fonderie Horne peut émettre jusqu’à 100 nanogrammes (ng) d’arsenic par mètre cube (m3), alors que la norme actuelle au Québec est plutôt de 3 ng/m3.