Feu de Fort McMurray : les policiers exposés à la fumée ont des poumons endommagés
Radio-Canada
Toux, sifflements respiratoires, essoufflement : les agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) déployés à Fort McMurray, en Alberta, lors des feux de forêt de 2016 ont souffert d’importants effets indésirables dans les mois qui ont suivi leur retour à la maison, selon une étude publiée dans la revue Environmental Research and Public Health.
L’analyse des données de santé de 218 policiers a démontré que les petites voies respiratoires de leurs poumons ont subi des changements physiologiques, ce qui a engendré une diminution de leur capacité pulmonaire au cours des trois mois suivant la catastrophe naturelle.
D'après l’étude (Nouvelle fenêtre) (publiée en anglais), à laquelle a participé le centre médical Synergy Respiratory and Cardiac Care, cela pourrait augmenter leurs risques de développer des maladies respiratoires dans l’avenir.
Nous avons été surpris de voir qu’une courte exposition [à la fumée] pouvait causer des changements mesurables de la capacité pulmonaire, affirme Page Lacy, professeure de médecine à l’Université de l’Alberta et ancienne directrice de la recherche à l'Alberta Respiratory Center.
Il s’agit de la première étude qui démontre qu’une courte exposition allant de quelques jours à deux semaines peut changer la physiologie des poumons.
L'immense feu de forêt de Fort McMurray a détruit des centaines de maisons et forcé l'évacuation de 78 000 personnes.
Des centaines de policiers de la Gendarmerie royale du CanadaGRC ont été dépêchés sur place pour aider les résidents à évacuer la ville et sécuriser la région.
Selon la Dre Lacy, les policiers sont restés à Fort McMurray pour s'assurer que les gens ne reviennent pas chez eux. Ils ont donc été exposés à la fumée pendant plus longtemps qu'eux.
« Les policiers appelaient pour se plaindre qu’ils toussaient, que leur respiration était sifflante et qu’ils étaient incapables de dormir en raison de leurs symptômes respiratoires. »