Femmes autochtones disparues et assassinées : « On ne vous oublie pas »
Radio-Canada
« On ne vous oublie pas... » C'est le message que veulent envoyer des leaders des Premières Nations à l'occasion de la journée de commémoration en l'honneur des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
Au Québec, les activités de commémoration auront lieu en ligne cette année, faute de pouvoir se réunir en présence de façon sécuritaire. Une vigile virtuelle sur Facebook sera tenue par plusieurs regroupements qui œuvrent pour la défense des droits des Autochtones, dont la campagne Justice disparue et le Foyer pour femmes autochtones de Montréal.
Unissons-nous pour honorer la vie de ces personnes qui ne sont plus parmi nous, pour apprendre des militant-e-s et des aîné-e-s, et pour être inspirés à l'action par les chants et les performances d’artistes autochtones, peut-on lire dans l'invitation à la soirée.
C'est un appel à ne pas oublier que les femmes autochtones sont 25 % plus à risque d'être victimes d'un homicide que les autres Canadiennes, comme le révélait le rapport de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADAEnquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées) déposé en juin 2019.
Deux ans après la conclusion attendue de cette enquête qui a levé le voile sur ce génocide canadien, les familles endeuillées et des organismes appellent les gouvernements et les citoyens à ne pas oublier les victimes.
On s'en souvient, toujours..., affirme Viviane Michel, présidente de l'organisme Femmes autochtones du Québec (FAQFemmes autochtones du Québec ), jointe par téléphone. Son équipe et elle ont revêtu du rouge aujourd'hui en mémoire pour elles, ajoute Mme Michel. Et ce n'est pas juste le 4 octobre, dit-elle. On y pense tout le temps. Ce sont des vies qui ont été perdues.
Pour l'ancienne Commissaire de l'ENFFADAEnquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et nouvelle sénatrice Michèle Audette, ces journées de commémoration peuvent être éprouvantes pour les familles qui ont perdu une ou parfois plusieurs personnes. Elles viennent raconter, certaines pour la première fois, d'autres une fois encore, le petit bout qu'il leur reste de l'être cher, dit-elle. C'est beaucoup de stress.