Face à Poilievre, le PLC doit « recadrer son message », croient des députés libéraux
Radio-Canada
Les élus du Parti libéral du Canada (PLC) entament leur caucus à Saint Andrews, au Nouveau-Brunswick, et plusieurs sont bien conscients que leur formation a un sérieux coup de barre à donner face à un nouvel adversaire gonflé à bloc. Au cœur des préoccupations : tenir tête à Pierre Poilievre, recentrer le message en matière économique et rétablir les services aux citoyens après un été « pénible ».
Le magnifique bord de mer de Saint Andrews respire encore les vacances. Mais pour les libéraux, l'heure n'est pas à la détente.
Nous avons eu un été pénible et ce n’est pas fini, laisse tomber la députée de Brossard—Saint-Lambert, Alexandra Mendès.
Au sein du caucus libéral, la tension est palpable après l'épisode de la crise des passeports, les retards dans l'octroi de visas et les problèmes dans les aéroports.
Ça nous a fait mal. Ça aurait pu être évité, confie un autre député libéral. Ça égratigne, ajoute un autre élu.
« On a royalement raté le bateau. Il faut faire beaucoup d’efforts pour regagner la confiance des citoyens. »
Après deux années de confinement, on s’attendait à quoi?, déclare la députée Mendès en lien avec les longs délais pour obtenir un passeport.
Radio-Canada s’est entretenu avec cinq élus libéraux et un ancien stratège de la formation, dont la plupart ont choisi de garder l’anonymat pour pouvoir s'exprimer librement.
Plusieurs sources libérales estiment que l'épisode des passeports a été particulièrement dommageable chez les électeurs libéraux, dont de nombreux arrivants qui attendaient leur document de voyage pour aller visiter des proches à l'étranger. En coulisse, des élus libéraux murmurent que la ministre responsable du dossier, Karina Gould, n'a pas été à la hauteur.