Fédérales 2021: les conservateurs victimes de l'ingérence de la Chine?
TVA Nouvelles
Le vote conservateur a chuté dans les comtés où résident le plus de Canadiens d’origine chinoise au pays, au point de laisser craindre une opération d’ingérence de la part de la Chine.
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Dès sa nomination à la tête des bleus, Erin O’Toole a prôné la ligne dure contre Pékin appelant à bannir Huawei pour l’empêcher de participer à l’élaboration d’un système 5G au pays. Plus tard, son programme électoral dévoilé en août devait contenir pas moins de 31 références à la Chine.
La réaction de l’ambassadeur chinois au Canada Cong Peiwu ne s’est pas fait attendre : en pleine campagne, il déclare à l’hebdomadaire parlementaire The Hill Times que « certains politiciens salissent la Chine ». Peu après, la plateforme conservatrice est qualifiée d’« hostile » dans le quotidien officiel chinois Global Times.
Dans les jours suivants, les hostilités sont lancées sur le réseau de messagerie chinois WeChat et à l’antenne de radios ethniques dans des comtés spécifiques : on appelle notamment à battre le député conservateur Kenny Chiu, dans Steveston-Richmond East, à Vancouver.
M.Chiu a été défait et il n’est pas le seul : son parti a été battu à plate couture dans les cinq circonscriptions où vivent 45 % ou plus de Canadiens d’origine chinoise. Il y a perdu entre 12 et 7 points de pourcentage par rapport au scrutin de 2019, alors qu’il n’a reculé que de 0,5 % au plan national.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».