Examen de l’Ordre des infirmières : des candidates auraient subi un « préjudice »
Radio-Canada
Après un taux de réussite exceptionnellement bas à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), le commissaire à l'admission aux professions évoque des « éléments préoccupants », affirmant que des candidates et des candidats ont « vraisemblablement subi un préjudice ».
En 2022, le taux de réussite pour l’ensemble des personnes se présentant pour la première fois à l’examen de septembre s’est élevé à 51,4 %, un des plus bas jamais obtenus. Depuis 2018, le taux de réussite s’élevait en général entre 71 % et 96 %.
Pour expliquer ces résultats, la directrice des admissions à l’OIIQ, Chantal Lemay, avait mis en cause les contraintes liées à la pandémie auxquelles étaient confrontées les candidates cette année, assurant qu’il n’y a pas eu de changement dans la composition des questions de l’examen par rapport aux années précédentes.
Toutefois, dans un premier rapport d’étape de son enquête publié mercredi, le commissaire André Gariépy affirme que le taux de réussite inhabituellement bas l’a amené à examiner deux hypothèses : l'examen comporte-t-il des failles méthodologiques? Et la formation des candidates les a-t-elle préparées adéquatement pour réussir l’examen?
« À ce stade de l'enquête, il est prématuré de se prononcer sur les causes du taux de réussite faible à la séance de septembre 2022. Toutefois, une première analyse de la somme d'informations obtenues récemment révèle des éléments préoccupants tant sur l'examen que sur la formation des personnes candidates. »
Le commissaire ne précise pas la nature de ces éléments préoccupants, mais indique que son équipe est à analyser de manière plus approfondie les informations pour déterminer [leur] impact sur les résultats des candidates.
Il affirme également que l’analyse des hypothèses qui expliqueraient le faible taux de réussite à l’examen de l’OIIQporte à conclure que des personnes candidates ont vraisemblablement subi un préjudice dans leur parcours d'insertion professionnelle.
Dans son document de 20 pages, il recommande plusieurs mesures urgentes pour aider les candidates, notamment le report de la prochaine séance d'examen prévue en mars 2023.
Dans l'état actuel des connaissances sur la situation de l'examen et en présence de préoccupations à approfondir, il serait imprudent d'obliger toute personne candidate à se présenter à la prochaine séance de l'examen, indique le commissaire.