Encore difficile de se procurer certains produits en épicerie
Radio-Canada
Ruptures de stock, étagères vides : des produits sont souvent introuvables dans les épiceries québécoises.
Bien qu'il s'estime chanceux de ne pas avoir de tablettes vides, le propriétaire de l'Intermarché Saint-Joseph, Éric Courtemanche-Baril, est bien au fait de ce problème ressurgi à la mi-novembre, selon lui.
On a eu des manques au niveau de la marchandise sur quelques items au cours des quatre derniers mois, explique-t-il.
Les produits manquants varient d'une semaine à l'autre : la fécule de maïs, certaines marques de céréales. La nourriture pour animaux, pour chiens et chats, les litières, ajoute l'épicier. Présentement, il manque des fruits congelés dans les bleuets, mais on a des mangues et des fraises... la semaine prochaine, ça peut être l'inverse.
« Faut être ingénieux. On fait affaire avec plusieurs fournisseurs, c'est ce qui nous aide souvent à trouver des produits »
Conséquence : les clients doivent être plus flexibles dans leurs achats, et dénicher les alternatives disponibles dans les rayons.
Les raisons des retards sont variées. La pandémie a fragilisé la chaîne d'approvisionnement mondiale. La production, le transport et la transformation de produits tournent au ralenti, et peinent à retrouver leur vitesse de croisière.
Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, invoque aussi des intempéries, des grèves et la difficulté à se procurer les matériaux nécessaires aux emballages des denrées, comme le plastique ou l’aluminium.
Il y a une convergence de facteurs en même temps. Ce qui est très, très rare, observe-t-il.