Encapsuler la constance
Radio-Canada
Le hockey, foi de Dominique Ducharme, se compare assez bien à un jeu de cartes. Il décrit la constance d’un joueur avec la valeur des cartes. Il parle de ses jokers. Il veut connaître son jeu à l’avance, savoir ce qu’il dépose sur la table.
Mais il a dû piger ailleurs pour obtenir, enfin, ce qu’il voulait au 11e match de la saison. Étrangement, depuis le début de l’année, dès le camp d’entraînement, le Canadien s’est démarqué par son manque d’ardeur. Marc Bergevin lui-même a avoué récemment avoir été inquiet dès les premiers jours de la rentrée des classes.
Avec toute cette profondeur sur les ailes, l’on s’attendait à une compétition interne au sein de l’équipe. Mais comme aucun poste n’était réellement à l’enjeu si ce n’est que celui de quatrième centre et de sixième et septième défenseurs, compétitions émoustillantes s’il en est, l’effet souhaité ne s’est pas matérialisé.
Qu’on le veuille ou non, quand Jeff Petry souligne soir après soir le manque d’efforts et que Josh Anderson est incapable d’expliquer pourquoi ses coéquipiers et lui n’arrivent pas à simplement exécuter le plan de match, pourtant clair assure-t-il, il y a anguille sous roche.
Ducharme a abattu différentes cartes, s’en est remis à toutes sortes de scénarios. Il a dû composer avec les blessures à Mike Hoffman, Jake Evans, Mathieu Perreault, Joel Edmundson. Avec l’absence de Carey Price et le départ des autres dont on connaît trop bien la douleur des plaies laissées derrière.
Il a fait confiance à des trios qui avaient fonctionné en séries (Tyler Toffoli, Nick Suzuki, Cole Caufield), de nouvelles expériences (Jonathan Drouin, Christian Dvorak, Josh Anderson) et alouette. Il a brassé tout ça maintes fois, tenté d’en extraire une combinaison gagnante.
Pratiquement rien n’a fonctionné.
Voici les performances à cinq contre cinq des premières moutures à l’attaque concoctées par l’entraineur.
Il en va ainsi pour les autres trios, car il y en a eu quelques versions.