Du baseball au softball pour vivre son rêve américain
Radio-Canada
Moins d’un an après être devenue la première femme à signer un contrat dans la Ligue de baseball junior élite du Québec, Rosalie Dufresne troque le baseball pour le softball. Un changement qui lui permettra de poursuivre sa carrière dans un collège américain.
La receveuse des Alouettes de Charlesbourg et de l’équipe provinciale senior s’apprête à déménager au Michigan où elle a obtenu une bourse d’études au Bay College.
L’entraineur-chef aimait mon potentiel athlétique et me voulait vraiment. [...] Il m’a dit que je remplissais tous les critères qu’il cherchait, explique l'ancienne du programme sport-études des Canonniers de Québec.
Sauf qu’au sud de la frontière, il n’existe des programmes collégiaux de baseball que chez les hommes. Les femmes jouent plutôt au softball, ce qui a forcé Rosalie Dufresne à prendre une décision difficile. Depuis que j’ai 4 ans, le baseball a toujours fait partie de ma vie. Là je m’en éloigne un peu, admet-elle.
Poursuivre sa progression devenait de plus en plus ardu dans son sport de prédilection. Déjà membre de l’équipe du Québec, l’athlète de 19 ans était dans le collimateur de Baseball Canada depuis quelques années sans toutefois réussir à percer la formation nationale.
J’étais vraiment rendue à la limite pour les collèges américains à cause de mon âge. J’ai décidé que c’est ce que je voulais faire, relate celle qui a d'abord envoyé un montage vidéo de ses prouesses sur le losange à différentes équipes collégiales de softball, aussi appelée la balle-molle au Québec.
Les règles restent les mêmes au softball et au baseball. Ça va nécessiter une adaptation, mais la transition se fait super bien jusqu’à maintenant. Les entraineurs à Bay College vont être là pour m’aider.
En défensive, ladite adaptation sera minime. Avec les Alouettes, Dufresne a pris l’habitude d’attraper des rapides lancées à 90 milles à l’heure. La grosse balle-molle ne devrait pas lui causer trop de problèmes derrière le marbre.
C’est vraiment au bâton que c’est différent. Au baseball, la balle descend. Au softball, elle monte. Mes yeux ne doivent pas regarder en haut, mais plutôt en bas. C’est sûr que c’est difficile, mais je vais y arriver.
