Dolorès Gosselin présente son deuxième ouvrage, L’esprit du canot
Radio-Canada
Dolorès Gosselin est connue pour ses dons de raconteuse. Son premier ouvrage, Mes ancêtres m'ont raconté, publié il y a un an, consistait en un recueil d’histoires autour des sept enseignements sacrés autochtones. L’esprit du canot, son deuxième livre, paraîtra à la fin du mois de janvier, début février.
L’esprit du canot est composé de deux histoires toujours en lien avec ses ancêtres. Ce sont deux histoires un peu longues et un poème. La première, j’ai utilisé le nom de Jos Perreault parce que mon grand-père s’appelait Alfred Perreault donc, dans un sens, c’est une connexion à ma famille métisse.
« Ce sont des histoires inventées, mais j’utilise quand même le nom de mes ancêtres pour relier ça au Manitoba et aux Métis du Manitoba. »
L’autrice poursuit : Dans la deuxième histoire, Jos Perreault doit traverser des épreuves et, à la fin des épreuves, il rencontre une femme des Premières Nations. Je raconte que c’est ainsi que la Nation métisse a commencé.
L’ouvrage contient également un poème qui décrit la vie comme un voyage en canot sur une rivière, explique Dolorès Gosselin. Elle précise que son poème fait réfléchir sur comment on doit vivre, comment on doit apprécier au jour le jour. Et puis, quand il y a des obstacles, il y a toujours moyen de trouver une solution quelque part.
L’autrice confie qu’elle reçoit ces histoires qui lui sont transmises par ses ancêtres dans ses rêves. Mes histoires me viennent la nuit dans mes rêves. C’est comme si ce n’était pas moi qui décidais quelle histoire je vais écrire. Ensuite, je dois la travailler et ajouter des choses qui reflètent la Nation métisse et les croyances des Premières Nations.
Quant au héros de ses deux histoires, Jos Perreault, il parle avec les arbres et se fait aider des animaux pour atteindre le bout de son chemin.
« Je crois que les arbres ont des esprits et que certaines personnes peuvent les entendre. »
L’esprit du canot est écrit dans trois langues, le français, l'anglais et le mitchif, la langue des Métis. Dolorès Gosselin, qui a appris à 40 ans passés qu’elle était Métisse, souligne que la langue michif, on était en train de la perdre. C’est important qu’on l’écrive et qu’on commence à la pratiquer.